AVIS DE LA LPO, L’ASPAS ET L’ANVL CONCERNANT LE PLAN LOCAL D’URBANISMEINTERCOMMUNAL (PLUI) DU PAYS DE FONTAINEBLEAU
DANS LE CADRE DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE DU 03 MARS AU 04 AVRIL 2025
Le PLUi est le document d’urbanisme qui dessine le territoire que nous habiterons dans les quinze
années qui viennent soit jusqu’en 2042!
C’est pourquoi, nous vous invitons à vous y intéresser de très près.
Avec cette question : dans quel territoire, avons-nous envie de vivre ?
Par « nous », il faut entendre, tous les vivants : humain.es, toutes générations confondues, et vie
sauvage. Ce qui fait du monde au balcon… du sous-sol au plafond, sur terre, dans l’eau, dans les airs !
Le Pays de Fontainebleau regroupe 26 communes, 69 000 habitants, 6 000 espèces animales, 5 000
espèces de plantes… autant d’invisibles et de visibles inféodés à tous les espaces naturels dont notre
territoire regorge.
Mais il est difficile de s’y retrouver dans la « forêt » des documents d’un PLUi… Et surtout, il y a ce qui est
écrit VERSUS ce qui se fera ou se fait déjà !
À la lecture de ce PLUi bien relayé dans la presse, sur les sites des communes et de la communauté
d’agglomération, tout semble bordé dans le respect de la Loi de l’Environnement, la prise en compte du
réchauffement climatique et de la transition écologique. On se prend à rêver d’un territoire respectueux
de sa nature et donc de ses habitants et habitantes.
Finalement les aménagements s’avèrent une addition de projets au profit de la filière du BTP… et le PLUi
se révèle pour ce qu’il est : constructeur-destructeur.
Le PLUi du Pays de Fontainebleau ne laisse plus assez de place à la nature ni à la génération à venir pour
dessiner son territoire… Ce PLUi consomme l’intégralité des hectares autorisés pour construire toujours
plus de logements et de zones d’activités, selon un modèle de développement « à l’ancienne »,
continuant au passage à défigurer nos entrées de villes et compromettre les zones humides, les espaces
boisés, les jardins, les terres agricoles, la liste est longue !
Or la démographie évolue, nos modes de consommation évoluent, notre rapport à l’alimentation, la
santé, le travail, la mobilité évolue, le tout percuté par le numérique. Le climat se transforme et avec lui
nos besoins, nos aspirations. Tout évolue, ce qui est le propre du vivant !
Seule notre dépendance au vivant reste intangible.
Et oui, quand on y pense, les plantes façonnent notre milieu de vie : l’air, les sols, la terre….
On respire grâce à elles, qui enrichissent l’air quand nos activités rejettent du dioxyde de carbone… Elles
fertilisent le sol en se décomposant alors que nous produisons des matières non biodégradables qui
jonchent les sols, elles nous nourrissent, etc.
Respecter le vivant dont on fait partie, c’est offrir aux générations à venir une perspective d’adaptation
vitale plutôt qu’une pénurie de sols !
Parce que l’essentiel est que chacun et chacune puissions nous faire notre opinion pour participer à
l’enquête publique…
Préservons cet écrin exceptionnel dans lequel nous vivons… avant qu’il ne soit trop tard.
